On a testé : l’atelier gourmand vins et chocolats à La Cavale

Nous sommes accueillies dès notre arrivée par la souriante Jade, notre guide du jour. Les premiers pas dans le domaine nous mènent dans une longue allée majestueuse donnant directement sur l’espace de vente, avec en arrière-plan une vue splendide sur les vignes. Nous apercevons aussi le chai de vinification, visible dès l’entrée sur les côtés. Le jeu de matière et d’espace nous transporte directement dans l’univers de La Cavale. Une volonté du propriétaire Paul Dubrule de mêler le patrimoine local, l’expérience du visiteur ainsi que la modernité en un seul et même lieu.

Entrepreneur et co-fondateur du groupe Accor, cet amoureux du Luberon tombe sous le charme en 1973 d’une bastide provençale sur le lieu-dit de La Cavale. Les vignes présentes sur son terrain lui donnent l’envie de se lancer dans la création de son domaine viticole en 1986. Il s’installe alors à Cucuron, et garde le nom symbolique de la première parcelle acquise. En parallèle de ce projet, il se voit confier dans les années 2000 la mission de définir une politique de dynamisation des secteurs du tourisme et de l’activité vitivinicole : l’œnotourisme. Un principe qu’il va appliquer à son propre vignoble afin de faire de La Cavale un lieu incontournable du territoire. Au-delà d’un lieu de vente, Paul Dubrule souhaite proposer une expérience aux visiteurs à travers ce lieu de pédagogie et d’animation autour du vin.

L’équipe de La Cavale vous offre la possibilité de découvrir leurs chais de vinification et d’élevage. L’expérience de visite a été pensée pour suivre le chemin du raisin, des vendanges à la vinification, en passant par les cuves de stockage pour aboutir sur la dégustation. Dès l’entrée dans le chai de vinification, nos sens continuent de se révéler. L’odeur du vin prend le dessus dans cette grande pièce où surplombent le pressoir et cuves en inox. Nous apprenons ici le processus de vinification des trois couleurs produites par le vignoble. Les 41 hectares de vignes sont produits sur différents types de sol, étendus sur les villages d’Ansouis, Cadenet, Vaugines et Lourmarin.

La visite se poursuit vers le chai d’élevage qui reste en toute sobriété avec tout juste une mise en lumière des foudres et de la voûte en béton. Nous nous sentons petits dans cette allée composée de foudres ovales qui permettent d’élever et de stocker le vin. Ces foudres autrichiens ne sont d’ailleurs pas n’importe lesquels. En effet, les foudres Stockinger sont considérés parmi les meilleurs au monde. Ils sont séchés naturellement pendant six ans afin de leur permettre de se courber et de prendre cette forme ovale si particulière. Nous faisons également un saut dans le temps grâce à l’œnothèque du domaine qui répertorie les anciennes cuvées.

Ça y est, c’est l’heure de la dégustation ! Nous nous dirigeons vers l’espace de dégustation donnant sur l’extérieur. Nous continuons d’être transportés par le calme qu’inspirent les lieux. Même étant de l’autre côté de la vitre, nous nous sentons connectés aux vignes et au ciel bleu qui ponctue le paysage. La musique jazz et la lumière claire et tamisée nous plongent dans une sérénité pour profiter pleinement de l’atelier.

Avant de passer à la partie la plus attendue, Jade nous ouvre l’appétit en nous présentant l’histoire du chocolat et de sa production. Cette parenthèse nous permet de prendre connaissance des différentes variétés et de leur provenance, et nous permet une introduction aux arômes que nous allons découvrir. Les chocolats dégustés lors de cet atelier sont élaborés par le Maître chocolatier et torréfacteur Stéphane Roux. Basé à Pertuis, six de ses chocolats ont été choisis par l’équipe de La Cavale pour être associés à cinq cuvées du domaine.

Afin de pouvoir analyser au mieux l’accord des arômes du chocolat et du vin, la dégustation doit suivre différentes étapes. Pour commencer, il faut s’imprégner du goût du vin. Lors de la première gorgée, il faut alors le faire passer en bouche, en passant sur la gencive et le palais. Le moment gourmandise arrive ensuite. Après avoir croqué dans le chocolat, il faut le garder en bouche en commençant la mâche. Pour finir, la deuxième gorgée de vin permet de profiter complétement de l’accord et de faire ressortir les arômes du vin et du chocolat. À ce moment, les arômes se mélangent, se complètent mais surtout, se révèlent !

Pour la dégustation du vin blanc avec un assemblage de grenache blanc, rolle, ugni blanc et clairette, le chocolat au combawa permet de révéler des notes agrumes et exotiques avec des arômes d’ananas. L’accord avec le rosé permet quant à lui de révéler des notes d’agrumes et une certaine sucrosité grâce au chocolat orange – mandarine. Cet accord étonnant montre d’ailleurs qu’un rosé peut tout à fait s’accorder de l’entrée au dessert !

Évidemment, nous n’allons pas vous révéler l’ensemble des accords pour vous laisser la surprise ! Cette expérience originale et surprenante réveille tous nos sens et ne demande qu’à être vécue. Le mieux est de venir tester par vous-même !